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Tribulations d'une Française en Finlande
1 octobre 2007

Comment survivre à Oulu avec un paquet de Prince, beaucoup d'alcool et énormément d'amis (ou le contraire)

* Edit

Je n'arrive pas à lancer un seul album de mon lecteur multimédia. J'aurais bien pensé mettre du Halo Manash, mais j'ai peur que celui ruine les merveilleux et fragiles souvenirs de ce week-end qui vient de débouler dans la courte liste des meilleurs week-ends de ma vie - le rythme auquel ce classement se remplit d'événements finlandais est d'ailleurs assez effrayant. Retour en arrière, encore une fois...

Est-ce la veille ? Oui, la veille, me voilà à discuter avec Katerina de l'heure d'arrivée de mon train. Je comptais en prendre un tôt le matin, et me voilà plutôt surprise à me retrouver dans celui atteignant Oulu à 17h08. Bon... Sur les conseils de mon amie, je commence à retourner mon armoire pour mettre la main sur tout ce que j'ai de plus chaud : il devrait faire en-dessous de zéro la nuit. Impossible de préparer un sac correctement, trop déconcentrée par tout, par l'excitation du voyage, par l'aventure... Etant donné cet état d'impréparation, ce n'est finalement pas plus mal que mon train parte à midi. J'envoie un message à Risto pour savoir si finalement il prend le même train que moi, pas de réponse, je rage un peu... Après la relative course du matin, pour prendre une douche, manger, préparer mes affaires, vérifier cent cinquante fois que je n'ai rien oublié, je parviens à la gare dans les temps et m'installe à ma place pour une voyage de cinq heures de long. Oui, Oulu, c'est loin... Presque en Laponie...

Si étrangement parfois voyager aussi longtemps m'ennuie, assez magiquement, la Finlande produit sur moi l'effet inverse : je ne me presse pas pour lire mon livre, préférant regarder les paysages apaisants par la fenêtre. Est-ce la conscience de la valeur de ces moments, de cette année ? Quoi qu'il en soit, j'observe, je dors, puis me mets bravement à lire Moravcsik, envoie quelques messages aux amis, et rage encore plus que mon ami d'Helsinki ne me donne aucune nouvelle. Soudainement, au tiers du voyage, ou peut-être à la moitié, le ciel auparavant grisâtre et mouillé laisse la place à un bleu parfait, et sur les forêts et les exploitations agricoles un soleil nordique et doré vient raser les cimes et les troncs. Assez incroyable... Espérant que ce temps parfait se maintienne jusqu'à ma destination, mes craintes parmi les dernières quant à ce qui pourrait gâcher l'événement s'envolent. Mon train quelque peu en retard, et presque vide en fin de ligne, ralentit sa course en vue de la ville. Je reçois un message : Risto. Pour me dire que finalement, il est trop malade pour venir... Je prends ça un peu à la rigolade. Lui et moi, on va continuer à se louper un bon moment, je pense que je vais finir par renvoyer ses CDs par la poste...

Sur le quai, Katerina m'attend, visiblement très heureuse de me revoir et très impatiente de la soirée qui vient. La façon dont elle s'est intéressée à mes trucs de malades m'a vraiment positivement surprise... Nous partons à pied vers son dormitory, à travers une ville très calme et belle. Une autre ambiance, différente de Tampere, mais encore cet air de bord de mer, et surtout énormément d'arbres, aux couleurs somptueuses de l'automne plus avancé là-haut qu'ici. Vraiment plaisant... Nous nous entendons bien... nous allons acheter quelques chips pour compléter les six (!) cidres de Katerina et mes deux flasques (!!) d'alcool fort, Koskenkorva and Metsmaasika, puis atteignons son bâtiment, jusqu'à sa chambre qui à ma grande surprise est une chambre partagée avec une autre tchèque sympathique nommée Jaana, en train de regarder Bridget Jones. Quelques délicieuses pâtes au bleu plus tard et quelque peu allégée de mes affaires, et enrichie de quelques cocktails à la vodka, nous repartons vers la Villa Pukkila, un peu à l'aventure, sans plan et à la nuit tombante. L'occasion de quelques photos assez atmosphériques...

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La ville est vraiment sympathique... Après avoir demandé notre chemin, nous nous dirigeons vers le bord de mer, trouvons le bon pont... Et... Un coucher de soleil magnifique. Je suis agréablement surprise par cette ville que j'imaginais plus grise que ça...

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L'île Pikinsaari que nous traversons pour rejoindre l'île Hintasaari est tout à fait charmante, architecture un peu balnéaire rétro, ensoleillée presque, mélangée à des restaurants chic dans d'antiques wooden houses... Après un petit détour par un chemin dans les bois, nous trouvons l'autre pont, traversons le bras de mer, empruntons un autre chemin piéton et par le plus grand des hasards tombons sur la villa Pukkila alors que nous cherchions à rejoindre la route qui devait y mener. Un papier scotché, avec un dessin rétro d'une femme tenant un rameau : Tuliheinävalvojaiset, des bougies sur le sol menant au bâtiment bien plus petit que je ne l'avais imaginé. Quelques gens habillés tout en noir à l'extérieur, Katerina pique un fard (supposément, il fait si noir) en considérant sa veste orange et son écharpe rouge. Je dois avouer qu'en France la réaction aurait été, je pense, différente... Un peu hésitantes, nous nous avançons sur le perron, je repère habillé d'un grand et élégant manteau gris celui qui doit être Antti, avec qui j'ai discuté par mail avant de venir...

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Pas Antti, en fait :\

Comme tout bon Finlandais qui se respecte, celui-ci n'ose timidement pas se présenter, mais me reconnaît indéniablement. *Indéniablement... Le mot a dû passer dans les rangs, à mon grand étonnement rétrospectif : pensant m'adresser à la seule personne supposément au courant de la perdition de deux jeunes étrangères sur la petite île du golfe de Bothnie, j'ai en fait discuté avec Jaakko de Zoät.Eon et I.Corax. Nous ne serons pas en territoire complètement inconnu, ai-je pensé, mais je n'aurais pas imaginé que ce serait à ce point... Nous faisons le tour des lieux, à l'extérieur, puis entrons dans la maison. La villa Pukkila a été construite en 1892 : entièrement en bois à l'intérieur, avec ces pièces à plutôt haut plafond, des tapis, des canapés... un stand Aural Hypnox auquel je ne craquerai même pas pour un seul CD, même un digipak fait main de Tiermes qui était fort tentant (et maintenant ma voilà à fouiller les mailorders pour remettre la main dessus)... Une fille étrange, goth maquillée en mort vivante, médite face au feu dans l'autre pièce, deux ou trois autres personnes assises sur des sofas et discutant à voix basse en Finnois... Dans cette villa ancienne, froide et peu éclairée... Une vraiment drôle d'atmosphère. Antti, Aki et le troisième membre présent à Anvers de Halo Manash passent, je leur lance de braves sourires histoire de nouer le contact. Antti vient nous proposer du thé en Finnois, puis en Anglais - très bien, mais il semble avoir quelques réticences à parler en anglais, ou plus certainement étais-je trop intimidée pour ne pas réagir excessivement à cela. Mais prenons les choses dans l'ordre. Après avoir siroté notre thé, nous allons nous asseoir dans l'autre pièce, où trois goths, maintenant, restent devant le feu, et où tout le monde parle en Finnois. Ambiance... *Quelques allées et venues plus tard, Jaakko vient nous voir sur le perron et commence à discuter. " - So you came all the way from France only to see the gig ? " Héhé... Nous sommes rejoints par un autre Antti, celui d'Arktau Eos, qui aborde une fière moustache de mousquetaire et qui se passionne pour la République Tchèque, au grand bonheur de Katerina. De mon côté, je discute scène indus et concerts avec Jaakko. Je crois qu'ils étaient contents de voir qu'on pouvait venir de si loin pour eux. Nous sommes rejoints dans notre discussion bien plus chaleureuse que nous ne l'aurions imaginé par Aki, déboulant avec un tonitruant "- Bonjouuur ! "

Je glisse que je me trouvais à Anvers et explique ô combien le concert de Halo Manash au Nuit et Brouillard a été fabuleux ; Aki semble très heureux d'avoir enfin le feedback de quelqu'un d'autre que Laurent, de leur label Kaosthetik Konspiration, sur ce live qui pour eux s'est déroulé dans des conditions assez spéciales (leur tout premier à l'étranger). La conversation est fort sympathique. Aki commence par avouer qu'il aime beaucoup mes gants de catwoman, entrée en matière assez cocasse... La température descend assez violemment, le ciel totalement clair est parsemé d'étoiles, les bougies brûlent de-ci de-là, et Katerina et moi décidons d'entamer la vodka-liqueur de fraises de bois. Jaakko s'amuse de nous voir un peu ivres déjà... Nous repartons nous asseoir à l'intérieur avec les sorcières autour du feu, dans la pièce désormais presque noire, Antti de Halo Manash étant venu avec une satisfaction assez sadique tourner l'interrupteur et poser une lampe à huile. La vodka terminée, nous entamons le cidre et allons nous asseoir dehors, autour du feu qui brûle déjà allégrement. Là se trouvent un ami d'Aki, batteur d'un groupe antérieur, et son amie, nous discutons un peu, puis Antti arrive pour nous prévenir de l'imminence du début de la performance (en Finnois, puis avec peut-être un semblant d'irritation et devant nos figures dubitatives, en anglais). Nous rentrons couper nos portables, nous asseyons par terre dans une des pièces avec le reste du public, puis les lumières s'éteignent, et l'Elemental Evening commence.

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Le tonnerre de la foudre, des métaux qui grondent et vibrent, sur ces nappes sombres et graves, puis le son possédé et mort des instruments faits à base d'os... Pulsations hypnotiques d'un tambour lointain... Dans la pièce seulement éclairée par un écran retransmettant l'image nocturne de ce qu'il se passe dans la cage d'escalier, les gens ferment les yeux chacun leur tour, tête baissée, méditant ou en transe... Le son se rapprochant de l'embrasure de la porte, les silhouettes encapuchonnées et ornées de pendentifs faits d'os et de corde arrivent dans la salle, se traînant comme hors de conscience en sonnant des gongs de tailles variées. Ivresse aidant, le décollage est immédiat... De telles conditions, si particulières, le mystère, l'étrangeté et l'originalité des choses se passant là, je jubile et je profite... Les instruments créés par Halo Manash font toujours leur impression, grandement. Antti (celui de Arktau Eos portant ladite fière moustache, si vous suivez toujours...!) en toge blanche ressemble à un prêtre fou, mi-terriblement réaliste mi-grandiloquent mais toujours très crédible, tandis qu'Aki en toge marron passe dans les rangs, une coupe à la main, faire boire le public. Je n'ai aucune idée de ce que ça peut être avant d'y tremper les lèvres... Et c'est... Un alcool très fort, certainement, mais difficile de se rendre compte si c'est en termes de degré d'alcool ou d'arôme puissant des plantes utilisées pour la décoction... J'apprendrai plus tard, le lendemain, qu'il s'agit d'un spiritueux maison réalisé à partir de la plante autour de la célébration de laquelle l'événement tournait.

Le concert est donc tout aussi bon que ce à quoi je m'attendais, malgré les températures vraiment glaciales qui me font ramper vers le poële tiède juste à côté, et l'arrivée impromptue de deux invités de dernières minutes, arrivant en taxi plein phares, avec la fille aux chaussures spécialement bruyantes, et malgré quelques longueurs inhérentes à ce genre d'expérimentation qui font sortir et rentrer les gens glacés et engourdis, brisant un peu l'atmosphère. Lorsque la dernière nappe meurt, nous restons tous recueillis dans le noir, les gens se lancent des regards interrogatifs - est-ce vraiment fini ? - rigolent en douce, puis suivant l'exemple de celui dont on fera ensuite la connaissance, Topias, et qui a copieusement dormi, ronflant presque, pendant la performance, et qui mime les applaudissements, un spectateur se décide, nous saluons puis rallumons les lumières et sortons pour retourner près du feu.

Katerina est réjouie, la performance lui a beaucoup plu, je suis très contente de ça également... Nous décidons d'entamer la nécessaire mixture suivante, vodka et energy drink, qui nous remonte comme des coucous, heureusement car je commençais à vraiment fatiguer... De plus en plus joyeuses, nous rejoignons les Finnois en train de griller des saucisses sur le feu. Et nous voilà à deviser joyeusement sur l'usage du pluriel ou du partitif pour makkaraa ou makkarat, devant des gens assez joyeux aussi et tous parlant, extrêmement gentiment, en anglais. La moitié des saucisses tombe dans le feu dans la plus grande hilarité, nous repartons chercher des cidres... Ensuite la soirée est devenue très confuse...

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Après l'épisode saucisses au feu de bois, nous rentrons dans la maison et nous nous faisons héler par les Finnois assis dans la pièce, offrir du vin rouge argentin, puis une sorte de liqueur maison à base de sisuviina et de plein d'autres choses dont je ne me rappelle plus. On discute linguistique, Katerina est hilare et ivre morte, moi aussi, je discute aussi avec un Mikko très sympathique... Je pense que ça a duré quelques heures, je ne me rappelle plus vraiment... Tout ce dont je me souviens, c'est de quelques noms de personnes dans le noir, puis de l'arrivée de Aki et de sa flasque de whisky aux petites heures du matin, Topias discutant palindromes finnois, Mikko vantant les R de Edith Piaf, Katerina boudant parce que nous discutions sans elle, décidant de dormir, nous aussi, je ne me rappelle pas avoir retiré mes bottes, je me pose sur ma moitié de sofa sous la couverture, la tête sur l'accoudoir, et je rejoins les quatre ou cinq autres personnes de la salle dans un sommeil profondément alcoolisé.

Le lendemain matin, je me réveille vers dix heures et demie, assez brusquement et plutôt sans raison. La plupart des gens sont déjà en train de ranger, et je me marre doucement en repensant à ce que Antti m'avait écrit dans son mail : " None of us is going to stay there overnight..." et en fait, nous devons être une dizaine à être restés dormir ! Topias, saucissonné dans son sac de couchage rouge, et Aki, à nos pieds et planqué sous son sac de couchage bleu, refusent obstinément de se réveiller. Aki d'ailleurs, même endormi, remue les pieds en rythme - tic nerveux de batteur ? Très drôle en tout cas... Il finira par se lever vêtu de son sac de couchage comme de la toge de la veille, et nous plaisanterons un moment sur les zombies. On nous ramène une plaque de chocolat, nous reprenons du thé - bienvenu ! - tout en discutant de nouveau avec Mikko et Topias (un peu plus sérieux que la veille...) de choses et d'autres. *Ni Mikko ni Antti (celui de Halo Manash ne portant PAS de moustache, j'ose espérer que vous suivez toujours, même si je suis consciente que cela nécessite un peu d'entraînement) n'a besoin de notre aide, nous continuons donc à deviser... La plupart des gens partent, Topias, Mikko et nous deux sortons vers le feu pour brûler les végétaux qui pendaient çà et là et les quelques cartons inutiles. Aki nous rejoindra ensuite. Un moment assez magique... Ce matin-midi assez lumineux, une lumière blanche, le temps frais, se réchauffer au feu dans la fumée parfumée des herbes, avec des gens, des Finnois que nous ne connaissions pas la veille et qui agissent envers nous comme des amis de toujours.

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*Après avoir débité le carton en morceaux et éteint le feu, nous revenons vers la maison, Antti (de Halo Manash) s'en va avec un autre Finnois (en fait, Jussi de Temple of Tiermes) en camionnette, et Aki, Mikko et Tobias nous proposent de commander un taxi. Qui, lorsqu'il arrivera, ne comportera hélas que quatre sièges... J'ai donc fait le voyage de retour, une dizaine de minutes, vers le centre-ville, sur les genoux du grand et fort Mikko. Inoubliable, héhé. Le taxi nous dépose à la gare, Aki règle sans nous demander notre part, puis nous avisons de l'heure des trains. Je suis ravie de voir que le train des garçons passe par Tampere... Nous achetons nos billets ensemble, puis, avisant qu'il ne reste qu'une heure avant le départ, les trois Finnois vont manger au restaurant indien tandis que Katerina et moi repartons à toute vitesse chercher mes affaires chez elle... Le problème est qu'une heure est un poil trop court pour cela, d'autant plus lorsque la clé de Katerina refuse d'ouvrir sa porte... J'abandonne mes affaires là, elle me prête son vélo, je lui rends piteusement lorsque je me rends compte que je suis désormais vraiment incapable d'en faire, nous marchons à toute vitesse, je tente de héler une voiture, et je parviens à pied à la gare... une minute avant le départ du train ! Courant vers le quai, je manque de percuter Topias qui a demandé au chef de gare de faire attendre le train et qui vérifiait, justement, que je n'étais pas en train de les attendre dans la gare... Finalement le train est parti beaucoup plus tard que prévu. Qu'importe l'oubli ou la perte de mon Moravcsik quand on a la chance de voyager avec d'aussi plaisants hurluberlus... qui entament la conversation de plusieurs heures par une histoire de rêve où on soigne sa gueule de bois en se faisant fondre et couler dans une baignoire de crème glacée. Le ton est donné.

Le train part enfin, Mikko et Aki vont boire une bière et je discute un peu avec Topias. Les deux premiers reviennent, nous continuons à deviser très joyeusement, je vais à mon tour me débarbouiller (ô joie !) dans les toilettes du train. Aki s'obstine à m'appeler Juliette et me pique mes gants sans cesse. Au retour, on me propose un café. Très bien... Je pars aider Mikko à les chercher, qui refuse de me laisser lui rembourser de taxi, puis nous revenons, et nos innocents cafés se voient remplis jusqu'au bord avec le fond de la flasque de whisky, et une branche de la plante aromatique de la veille, qu'Aki portait à la boutonnière. Traître d'irlandais, nous voilà à mourir de rire devant l'incapacité de Topias à raconter une histoire, qui commence déjà mal, puis se coupe lorsqu'il perd sa lentille de contact, ou quand il s'interromp lui-même pour nous montrer un arbre par la fenêtre, sans compter les deux autres qui ne se privent pas de le faire un peu plus couler... Nous laissons ensuite nos sièges pour aller boire une bière au bar du train, et les Finnois rivalisent d'histoires absurdes. Je me vois forcée de maintenir un état d'ébriété identique en enchaînant à la vodka... Allez savoir pourquoi, nous voilà à discuter de Gainsbourg, Brel et Piaf, et de Poupée de Cire Poupée de Son. L'Eurovision semble décidément être en vogue chez les Finlandais underground... Au moment où nous revenons vers nos sièges, le train atteint Tampere. Je remballe et toujours ivre - je ne crois pas avoir dessaoulé - je m'en vais du train, espérant revoir mes trois amis au concert de Psychic TV le deux octobre à Helsinki...

Je n'ai ni ma clé ni ma carte de bus, mais tant pis. J'ai vingt nouveaux amis Finnois, rencontré et découvert des gens, ce qui n'aurait pas pu m'arriver sans ce statut d'étrangère, je pense ; une semaine très longue en perspective, pleine de perspectives, justement, un amour grandissant pour ce pays, des souvenirs plein la tête. Halo Manash est en train de jouer sur mon PC, il me manque déjà de les avoir vu jouer il y a déjà un jour. J'attend le 15 novembre avec impatience. Cela fait exactement deux mois aujourd'hui que je suis en Finlande. Et, last but not least, depuis une heure et demie, j'ai vingt ans.

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Commentaires
J
Dear people,<br /> <br /> At the very last words and facts I've put in some right order (hopefully... there are still unprecise parts, but after consultating Katerina, I might be the one that recalls what happened the best - quite a frightening thought, considering how partial my own memories are). Again, my apologies for the misunderstandings to the persons concerned ! I can henceforth peacefully go bury myself deep into the ground in some forest around here for the ten years to come ;)
A
Hello Juliette!<br /> <br /> I read (using an online translator) your blog-entry - quite funny! I called you "Juliette" (as I thought for a long while that was your name) after Marquis de Sade's work of the same name, and somehow I connected it to you, being french and having long leather gloves etc... <br /> <br /> Would you happen to have any pictures from the performance? Any even in bad quality? It seems we have no pictures of the event at all as the photos our photographer took failed, so any would be appreciated.<br /> <br /> Best wishes, Salut!<br /> <br /> Az
S
Comme les traducteurs en ligne sont incapables d'associer deux mots voici : riemuisa & vuosipäivä !<br /> Wouais !<br /> C'est la fête des 20 p'tites bougies ! Vive Toi ! :)
M
Hi, I stumbled upon your journal on Google and after reading a rough Babelfish translation decided to say 'hello' again.<br /> <br /> I'm sorry to inform you that the Psychic TV concert has been cancelled, so if you already bought a ticket to there, you can get your money back until the 13th of October by returning the ticket to where you bought it.<br /> <br /> Also, I myself am not in Halo Manash, only an eager supporter :) I put a link to my band's webpage, if you are interested. We are more inclined to (neo)folk than ambient music.<br /> <br /> I hope you survived home safely & perhaps we'll meet again when Aural Hypnox gathers to play another gig in Helsinki.<br /> <br /> -Mikko
M
Happy Birthday to you Julie ! (Je ne sais pas comment on dit "Bon anniversaire" en finnois...)<br /> Quel week-end !<br /> En tout cas, c'est toujours un plaisir de lire tes posts...<br /> ;-)
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