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Tribulations d'une Française en Finlande
3 septembre 2007

Un mois

Garmarna - Vanner och Frander

Un mois... Peut-être eût-il été de bon ton de marquer le coup en écrivant le jour dit, mais le temps me manque, comme vous pouvez en juger de la baisse de fréquence des posts de ce blog. Néanmoins... Pour me faire pardonner, j'ouvre sur ce titre hypnotique de Garmarna, folk/électro suédoise (merci Risto, une fois encore). Un mois, donc... Les températures ont sensiblement baissé, descendant jusque 8°C certaines nuits, et le temps est un peu chaotique, soleil puis pluie à seaux... Néanmoins encore beaucoup de jolis après-midis - dont je peux peut-être moins profiter, les cours ayant commencé.

Cours démarrés, donc, après une semaine de confusion, de stupéfation et de lutte successives, face au système administratif finnois qui est on ne peut plus... placide. Indolent, peut-être ? Difficile de caractériser le brouillon mêlé de foire d'empoigne du choix de cours finnois, qui se fait soit au premier servi, soit sans aucune inscription au préalable, des responsables qui nous regardent avec condescendance devant notre zèle à accumuler le juste compte de crédits et planifier les cours jusqu'au dernier semestre... Et pourtant, après quelques crises et visites chez le Planning Officer de mon département, me voilà avec un plan de cours plus ou moins valable et à moitié atteinte du je-m'en-foutisme bureaucratique de l'endroit. Douze crédits de Finnois, dans un cours qui a démarré aujourd'hui et dans lequel j'ai été inscrite sur un coup de chance incroyable (ayant dû changer de groupe à cause des autres cours qui se chevauchaient, je me suis retrouvée à la quarantième place d'une liste dans laquelle seulement 35 élèves devaient être choisis ; mon nom a été pêché arbitrairement par le professeur au moment de remplacer deux élèves absents et dont l'inscription a été de ce fait annulée. Une bonne dizaine d'autres élèves se sont fait fermement signifier d'aller chercher leurs cours ailleurs), vingt-sept sur l'année en book exams, pour un total de vingt-deux livres (!) à lire, et le reste pêché ici et là en cours de Russe (si jamais les heures changent), d'Allemand, de Suédois, de Master, de musique folklorique ou de tout ce que je pourrai trouver pour grappiller les quelques crédits manquants pour atteindre soixante...

Une envie permanente, lancinante, envahissante même, celle de retourner à Helsinki. Deux fois dans la même semaine est peut-être un peu trop... J'ai récupéré mon passeport, fait une centaine de photos, les premières que vous verrez de mon voyage (publiées dès que j'ai pu récupérer le CD d'installation). Vu un coucher de soleil le ciel en feu, pluie et arc-en-ciel...

Le cours EILC s'est fini il y a une semaine aujourd'hui. Nous croisons les gens de loin en loin, eux-mêmes accompagnés des gens de leur nation ou de leurs cours, les cercles s'agrandissent, tandis que je me referme dans mon antre qui ressemble peu à peu à celle d'un ours, avec des congrégations de papiers, de la musique folklorique en permanence et des dispositions chamaniques de vêtements pas rangés. I'm Finnishing, comme dirait Risto... Not a party animal, j'ai répondu, et je fais mon possible pour me faire lâcher les basques notamment par Asia, qui me reproche même de ne pas vouloir sortir. Le caractère finlandais me sied bien, dirait-on.

Olga, notre nouvelle colocataire, mérite un article à elle toute seule. Peut-être ferai-je un récapitulatif lorsqu'elle débarrassera les lieux, ce qui ne saurait tarder. Oui, à ce point...

J'essaie ces jours-ci de me rappeler de mon arrivée ici, du début, mais déjà tout est flou. La fatigue, certainement, qui m'embrume l'esprit... Peut-être les après-midi shopping et les baignades dans les lacs... As for the rest, les nouveaux élèves arrivent, nous perdons notre exclusivité, je ne vois toujours pas plus d'étudiants finnois, j'évite consciencieusement les associations étudiantes et les fêtes associées... ce qui explique peut-être cela. Mais j'ai l'esprit ailleurs. Je reste persuadée qu'en me dégourdissant un peu je peux escalaver le versant le moins facile de la découverte de la société finlandaise... pas celle des fêtes et des matchs de football organisés par Iltakoulu (bien vu pour un département qui compte 85% de filles).  Je n'ai pas envie d'être une touriste ici.

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