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Tribulations d'une Française en Finlande
17 août 2007

Brazil II : Finland

Aaaah, le TOAS, ses fonctionnaires si efficaces et diligents... Non pas que je m'attende à une quelconque compétence de l'administration, je pense que malgré l'existence de variantes nationales, de manière générale, celle-ci est juste incompétente.
Premier exemple : la colocation TOAS. L'explosion du nombre d'étudiants à Tampere doit être en cause dans ce problème, puisqu'on nous spécifie dès le départ que dans certains cas, dû au nombre réduit de logements disponibles, nous devrons peut-être passer un ou deux mois avec une autre personne dans sa chambre. Déjà fort étonnant. A la réactualisation du formulaire (car oui, à la mi-mai, il s'agissait encore du formulaire électronique de l'année dernière...) on pouvait spécifier le nom de la personne avec qui on souhaitait cohabiter. J'ai un moment regretté de ne pas avoir par exemple demandé à être avec Anne, mais ce matin on m'a raconté de quoi ravaler mes remords... Chris a discuté hier avec deux Français qui étaient dans la même boîte que nous (cf. article suivant) qui avaient fait cette démarche de demander la colocation, histoire d epartager le loyer. Donc 80 euros par mois chacun, ce qui est quand même très peu cher. Seulement, il y a un hic ! D'une, le mobilier n'est pas en double... et si des matelas supplémentaires sont disponibles à peu près dans toutes les résidences, les bureaux certes larges ne le sont pas... Et les prises de réseau local non plus !! Autre problème, alors que certains étudiants se retrouvent seuls dans des chambres de 20 m², ces deux-là se retrouvent dans une chambre aussi large que la mienne... 12 m² pour deux personnes, donc deux lits et deux bureaux... J'en connais qui vont se marcher sur les pieds !
Deuxième exemple, tout frais de ce matin, de Rions avec le TOAS. Quelques explications préliminaires : les chambres de l'appartement sont pourvues de serrures assez étranges, comportant un verrou manuel à l'intérieur et une serrure à l'extérieur. Je suis certaine que vous voyez venir le gag. Rajoutons à cela un petit interrupteur placé au-dessus du loquet : s'il est en position haute, la porte, quand on la referme, reste ouverte. Et ne se ferme pas même si on tente de l'extérieur avec la clé. Déjà fort pratique... Et l'autre position, comme vous le devinez, fait que la porte, si on la ferme, se verrouille.
Voilà pourquoi, au TOAS, il est distribué à tout étudiant une très seyante sangle de cou violette, avec ordre de garder toujours ses clés sur soi, façon cloche de la vachette dans le pré. Me refusant à une telle faute de goût, et Asia m'ayant expliqué le fonctionnement de la serrure, je la déverrouille (au point de partir chaque matin en la laissant déverrouillée, faute d'avoir le courage de trifouiller l'interrupteur de peur de m'enfermer je ne sais où). Jusqu'ici, tout va bien.
Ce matin donc, me levant pour prendre mon petit déjeuner, j'actionne la poignée de la porte, de l'intérieur de ma chambre. Je l'avais reverrouillée hier pour je ne sais quelle raison. J'actionne le verrou manuel, débloque l'interrupteur, et toujours de l'intérieur, referme la porte et la réouvre sans aucun problème : elle est déverrouillée. Mieux vaut toujours tester, me dis-je. Je vais donc prendre mon petit-déjeuner, et entendant mon réveil sonner, je me dirige de nouveau vers ma porte... Qui reste fermée. De manière totalement incompréhensible, l'interrupteur que j'avais bien débloqué complètement a changé de position alors que la porte était fermée. Heureusement que j'étais habillée, parce que me voilà enfermée hors de ma chambre ! Une paire de minutes plus tard, l'amie de notre nouvelle colocataire toque à la porte : elle s'est enfermée elle aussi ! Comme quoi... Sauf que pour moi c'est totalement fortuit...
Fin du premier acte. La scène avec l'entrée des grands méchants arrive. Asia me propose d'appeller le TOAS par Skype, qui malgré ses problèmes de connexion fonctionne ce matin. J'appelle et tombe sur une personne ne parlant pas un mot d'anglais. On me fait patienter de nouveau, je tombe enfin sur une personne qui parle laborieusement anglais, j'explique mon cas, donne mon adresse et mon nom, puis fais de même pour l'amie de la colocataire. Six minutes laborieuses ! On m'assure qu'en quinze ou vingt minutes grand maximum la porte sera réouverte. Je finis de déjeuner avec Asia tandis que les deux Allemandes discutent dans la chambre, puis Asia et Chris s'en vont. Je patiente. Je patiente. Dix minutes passent, les tabourets de la cuisine sont inconfortables... Je décide de descendre afin d'être sûre que le type trouve bien le bâtiment, on ne sait jamais. Je croise Michael qui court attraper le bus, j'attends encore, je vais me poser sur un banc, j'attends, je remonte, je râle, je redescends, j'entends mon portable sonner de l'intérieur de ma chambre, j'essaie de crocheter ma serrure avec mes épingles à cheveux et je redescends encore. Là, je croise Olga et son amie qui vont vérifier si rien n'a bougé chez elle... Je décide d'aller prendre une douche et un shampooing, certaine que de se retrouver nue sous la douche et couverte de mousse est le genre de circonstance que les gens aiment pour arriver alors qu'on les attend maintenant depuis une heure.
Et voilà ! J'entends les Allemandes revenir et m'appeler... "- I've just finished... Is the man here ? - Ahem... Well, not quite"... Et... Elles m'expliquent que le type est passé dix minutes après mon coup de fil, a ouvert la chambre de l'Allemande enfermée dehors à propos de laquelle j'avais glissé un mot au téléphone... et a oublié de venir ouvrir la mienne !!! Humpf... Rebelote, l'Allemande me prête son téléphone (heureusement qu'elle en avait un, n'est-ce pas ?), je rappelle le TOAS. Premier décrochage : la personne ne parle pas anglais. Elle me renvoie sur quelqu'un d'autre. Je patiente. La seconde personne ne parle pas anglais non plus... On me refait patienter, au bout d'une minute on décroche brièvement, j'entends quelqu'un rire puis raccrocher, une autre minute d'attente, et ENFIN quelqu'un capable de me comprendre. J'abandonne les fioritures et les explications et je redemande qu'on m'ouvre ma porte. Cinq minutes plus tard le type était là et débloquait ma serrure. Tout ça pour ça !
Par chance je n'ai rien eu à payer (ils n'auraient rien eu de toute façon), et après avoir testé avec Olga la serrure, nous ne comprenons toujours pas comment elle a pu se refermer. Bref... J'ai au moins eu le temps de prendre une douche, de me laver les cheveux, de prendre un petit déjeuner, de louper les deux cours du matin et de taper ce post. Le lunch break est dans une demi-heure, je vais penser à y aller...

A venir très bientôt, le récit des derniers jours, les déboires d'Anne et de son ordinateur, l'arrivée de la troisième colocataire, notre première sortie en "boîte" avec presque tout le monde du cours, la sortie sur l'île Viikinsari et le voyage à Turku.

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Commentaires
M
Ah bah dis-donc ! Tes journées sont épiques ! En tout cas le compte-rendu de ton expérience difficile avec les serrures m'aura bien fait marrer... ;-)
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