Les échos du Jour Pas Cher sonnent encore à nos oreilles

Finalement, ce n'est pas si difficile de vivre en Finlande. Enfin, je crois qu'ici c'est vraiment une question de coups de bol !
Voilà une semaine que je suis à Tampere. Déjà plein de débuts d'amitié, de mots en Finnois qui se bousculent et d'intuitions quant à l'orientation dans la ville... Lundi, j'ai ENFIN pu ouvrir mon compte en banque et débloquer tout le processus administratif qui me donne le statut d'étudiant. Quoi qu'au final la tâche n'était pas si malaisée quant on a un banquier aussi apparemment amateur de jeunes étudiantes étrangères... Est-ce le fait d'être Françaises et entourées de cette aura, ce parfum de Paris, de croissants, de coquetterie et de Tour Eiffel ? En tout cas, c'est presque comme si on nous jetais des pétales de rose au passage.
Lundi, nous voilà donc en plein rush pour ouvrir mon compte puis nous inscrire à l'université, afin d'obtenir de quoi justifier notre carte de bus (illimité au lieu de payer deux euros (!) par trajet) ainsi que la location de matériel de cuisine, et plein d'autres choses. Nous arrivons à la banque, je commence à expliquer mon cas de jeune ingénue naïvement convaincue que tout dans l'UE fonctionne sans passeport au conseiller qui accepte gentiment d'ouvrir le compte pour que je puisse faire mon virement. Et qui me demande depuis combien de temps je suis là, jusque quand je compte rester et si le pays me plaît. Qui retourne ma carte d'identité quinze fois avant de me la rendre. Qui me demande mon numéro de téléphone (je plaisante, pour le fichier client !) - hallucinant ! En trente minutes, même pas, le compte est ouvert, mon dépôt aussi, mon virement de même, j'ai le certificat, le tout exécuté par le même banquier alors que j'aurais dû aller à un autre guichet... Retour à l'université, inscription, j'ai mon papier ! Après le cours, nous irons chercher nos cartes de bus. Enfin libres de bouger en bus toute la journée !
Autre chose, le téléphone. Nous entrons dans le première boutique R que nous trouvons et demandons la carte sim qui est à quelque chose comme 18 euros pour l'ouverture de ligne et un peu de crédit. Et là... la vendeuse nous fait la promotion qui devait ne plus être valable... Le pack à 6,70 euros !! Restera à débloquer mon portable, mais l'ouverture de ligne à moins trois euros, rien à dire, ça le fait.
Des courses moins chères que le Spar dans le centre-ville, en attendant hier de trouver un Lidl qui permette de faire à manger pour rien. Le soir du lundi, nous nous retrouvons avec Asia, Chris, Stefan, Michael, Anne, Magda, Andrea et je ne sais qui d'autre pour une petite sauterie sur la plage la plus proche à dix minutes de notre résidence. Et ce fut, pour changer, une excellente soirée ! Je devais être dans un état quelque peu étrange pour nager à huit heures, n'empêche... Rentrés à l'appartement, nous voilà à la vodka pour finir. Un peu de mal le lendemain, c'est normal ! Quelques photos à venir, également...
Mardi soir, de 17h à minuit, nous sommes allés dans un théâtre en plein air. Cela fait rêver, non ? Nous y avons vu une adaptation de la trilogie de Vaino Linna (ne m'en demandez pas le nom), une saga de trois heures se déroulant pendant la guerre civile entre Rouges et Blancs. Le cocktail est détonnant entre burlesque et gravité ! Dans une sorte d'arène de bois, un petit village est reconstitué et voit des événements pittoresques avoir lieu. En tête, les ébats explicites dans les buissons du héros avec la femme de peu de vertu du village. Et tout ça devant des enfants !! Quel franc-parler rafraîchissant, décidément... Nous avons aussi retenu le symbolisme des morts (car oui, tout le monde meurt à la fin) : chaque victime, au moment de son meurtre ou de son exécution, laisse tomber son couvre-chef et part en sortant tranquillement de la scène. Moment particulièrement troublant lorsque ce sont les enfants du village entrés en résistance qui se font exécuter par le peloton, ou les derniers prisonniers rouges qui subissent le même sort. Les parties chantées sont, ma foi, fort plaisantes, même si quelques enfants ont du mal à chanter juste ; je m'interroge sur la formation et l'origine des acteurs. Au total, pas compris grand-chose de l'intrigue (j'ai plus ou moins reconnu uniquement le mot Perkele, c'est vous dire) mais c'était très bien. Par contre, le retour imprévu à 23h20, 10 minutes après le départ du bus de nuit nous forçant à attendre le suivant une heure, était un peu moins chouette...
Nous retournerons à la plage du Kaukajärvi ce mercredi soir, Anne et moi tombant par hasard sur Marco, la Anne de Brême et Valeria, étudiante en médecine très sympa, en y allant, et discutant un bon moment. D'ailleurs, un peu avant, en passant en centre-ville devant la Nordea bank, qui trouvé-je en train de téléphoner ? Mon cher conseiller ! Pas de doute, c'est le Destin...

Pendant ce temps-là, les cours de finnois avancent. Si on m'en prie suffisamment, je vous ferai un topo dans les jours à venir. Anybody interested ?

Ah, et dernière chose, la préparation du voyage à Helsinki avance. Kashia, la très gentille Polonaise qui étudie comme moi à l'Imaginary School of Social Sciences (étant donné qu'elle n'existe plus en tant que telle dans un bâtiment à part) est volontaire pour venir à la Night of the Arts avec moi la nuit du 24, au lieu de tenter d'aller à Riga avec les autres, ce que je trouve plus ou moins sans sens. Risto est prêt à décaler sa sortie du boulot pour nous servir de guide... Le premier train part de Helsinki pour Tampere à six heures du matin... Excellent ! Demain soir, SAUNA PARTY (eh oui ! Un grand merci à la COM pour nous payer ce genre de choses !) et lundi, voyage à Turku - l'occasion de dégoter ce disquaire qui devrait vendre des disques Helixes ? Qui sait...

Comments

[fennec]

pour le finnois je sais pas , mais pour le finlandais je peux t'aider! et ça tient en trois lettres écrites sur un buvard....
++

[Lies]

Bah dis donc, ca à l'air sympa là-bas :) Et ravie de voir qu'au final, tu t'y plaises ^^.

Bonnes continuations dans tes "achats rabais" et bon courage pour les cours ^^.

[Arnaud]

"Pendant ce temps-là, les cours de finnois avancent. Si on m'en prie suffisamment, je vous ferai un topo dans les jours à venir. Anybody interested ?"

Mais oui mais oui, très chère. Evidemment que je suis intéressé.
Tu n'as pas l'habitude des banquiers sympas ? Non, parce qu'en Lorraine, les banquières du genre, j'en ai déjà croisé deux ou trois. Bon, pas de banquiers, je suis toujours tombé sur des femmes pour l'instant ^^. *C'était l'instant 3615 mylife*

Et ta pièce avait l'air chouette, sinon.