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Tribulations d'une Française en Finlande
2 août 2007

Le grand voyage

Alors, voilà. Nous y sommes. Dans tous les sens du terme.
Nous y sommes, au grand départ vers l'inconnu et l'aventure... Les bagages à peu près bouclés vers deux heures du matin, une douche, quelques minutes de sommeil et nous voilà dans le train pour Bruxelles National. Le hall d'enregistrement de l'aéroport n'est pas des plus somptueux, surtout quand on arrive finalement avec une heure et demie d'avance sur l'ouverture du check-in pour ce vol ; mais on fera avec... Premier soulagement, les bagages overloadés passent avec une seule réprimande sur le poids de la valise cabine. En même temps, mes trois kiloes et demi de laptop auraient dû se trouver sur mon dos...
Après les adieux pas non plus trop déchirants, je pars toute seule vers mon premier trajet en avion. La fouille des bagages se fait dans la confusion (mais qu'est-ce qui m'a pris de ranger mon ordinateur portable dans la valise que j'ai mis tant de mal à fermer ?!) puis arrivée dans le hall d'embarquement, nettement plus agréable. Mon inquiétude de ne voir personne à la porte A57 se tempère lorsque je me rends compte que 11h05 n'est pas la FIN de l'embarquement mais le DEBUT. Enfin je vais m'installer à ma place (après m'en être trompée) et regarde avidement et impatiemment les gens s'affairer autour de notre aéroplane.
Youhouuu, j'adore l'avion ! Le décollage se fait sans problèmes et est même un poil moins rigolo que le grand huit ; mais la vue compense. Bruxelles-National vu d'en haut, puis la ville elle-même, la côte néerlandaise qui apparaît avec Amsterdam, et soudain voilà Hambourg que je contemple pour la première fois, et les côtes allemandes qui semblent gigantesques. Je n'ai pas vu Copenhague mais la Suède s'est identifiée sans problème, nous sommes passés au-dessus de Stockholm, et enfin - avec un léger trouble de sentir que l'on s'avance vers des terres inexplorées sinon sauvages - les îles désolées de la mer Baltique. La terre finlandaise enfin apparaît par les environs de Turku : tout correspond bien à l'idée que l'on s'en fait, puisqu'il semble que les quelques champs exploités se regroupent au bord des routes tandis que dès que l'on s'éloigne c'est la forêt et rien que la forêt. Au loin, avant la descente, les côtes des pays Baltes...
L'atterrissage à Helsinki est tout aussi paisible. Le sourire aux lèvres, je me dis : Nous y sommes ! Pourtant, difficile à réaliser... L'avion dans lequel nous prenons place pour nous rendre à Tampere est beaucoup plus petit (mais tant mieux, ça secoue un peu plus !). Je scrute avec attention le paysage pour reconnaître ce que j'ai pu voir des images aériennes de la ville, et cela finit par être récompensé à l'amorce de la descente : voilà les deux pontons sur un lac qui me dit quelque chose... J'ai trouvé ma résidence !!
Nous descendons un peu plus chaotiquement et nous posons sur le tout petit aéroport de Tampere-Pirkkala. Et là, c'est le drame.
C'est encore le cas de le dire : Nous y sommes (dans les ennuis jusqu'au cou). Puisqu'il fallait bien que les ennuis arrivent, voilà que mes deux bagages n'apparaissent pas sur le tapis roulant ; après au moins vingt minutes d'attente, toujours rien. Bon. Heureusement que j'ai dans mon bagage cabine de quoi survivre quelques jours, mais c'est tout de même gênant. En sortant, dépitée, je retrouve Anne qui m'attend dans le hall. Quelle chance, au moins de trouver une présence réconfortante ! Et surtout de pouvoir s'entraider, parce qu'avec toutes ces péripéties, le bureau où récupérer les clés va fermer avant qu'elle puisse retrouver les siennes.
Trajet folklorique en bus pour retrouver Anna-Riikka, ma tutrice, avec un conducteur qui ne parle pas un mot d'anglais, puis confusion entre les gares, et enfin, voilà Ansku qui nous retrouve. Celle-ci parle presque parfaitement français, de quoi nous mettre le rouge au front ! Retour dans le bus pour aller vers mon appartement dont elle a pu récupérer les clés. La fatigue pointe...
Et nous y voilà : Keskisenkatu 6, Appt. 8, chambre A. Après une dure lutte avec les clés et les serrures qui fonctionnent en dépit du bon sens, je découvre l'endroit dans lequel je vais probablement passer l'année. L'appartement est moins lumineux que sur le plan, mais tout aussi spacieux ! Des placards partout, remplis de trucs et de bidules abandonnés par les précédents locataires, une vraie cuisine, et... déjà les traces d'une présence récente. Personne en vue, je découvre ma chambre, parfaite, des draps et des couettes dans les placards, encore mieux ! Après le départ d'Ansku, nous allons prendre notre premier repas finlandais : un MacDonalds (il y en a un à deux minutes à pied, hourra !) dont malheureusement le Wifi n'est pas installé. Quelques minutes après notre retour, voilà que d'autres locataires rentrent : il s'agit d'Asia et de son copain, des Tchèques. Et nous revoilà dans les ennuis ! La chute malencontreuse d'une lampe fait sauter les plombs de ma chambre. Bon, on demandera au TOAS demain... Pour le moment, la fatigue nous gagne définitivement et malgré la clarté encore vive du jour, nous sombrons dans le sommeil, plutôt confortablement installés sur les matelas.

C'est encore la lumière du jour qui m'a éveillée ce matin, à cinq heures et demie heure locale (donc une heure de moins en France) ! L'impression persistance d'avoir perdu tout rythme de sommeil... D'autant plus que ma chambre n'a pas de volets... Enfin, le problème ne se présentera plus sous peu, c'est la lumière du jour qui se mettra à manquer. Dix minutes avant que le réveil ne sonne pour entamer cette journée pleine à craquer (courses, TOAS, téléphone, bus, bagages, en plus de la journée EILC)... JE vais me recoucher !!

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